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KATMANDOU, Samedi 10 mai 2008 - Le Népal a autorisé, hier, la reprise de l'ascension de l'Everest après avoir bloqué pendant neuf jours l'accès au plus haut sommet du monde à ces centaines d'alpinistes pour permettre à une équipe chinoise d'y hisser la flamme olympique. Les alpinistes qui attendaient au camp de base de l'Everest peuvent entamer l'ascension, a annoncé Dinesh Adhikari, un responsable du ministère du Tourisme.
Trois mois jour pour jour avant l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin, la flamme olympique a été hissée, jeudi, au sommet du "Toit du monde" (8850 mètres) par une cordée de 19 alpinistes chinois. Ils s'étaient élancés à partir du versant tibétain, sur la face nord de la montagne. Et le Népal avait interdit l'ascension depuis son territoire, par le versant sud, pour prévenir toute manifestation anti-chinoise sur l'Everest au même moment.
Plusieurs centaines d'alpinistes attendaient au Népal au camp de base, situé à 5300 mètres, depuis le 1er mai. Même s'ils ont reçu le feu vert, hier, pour partir à l'assaut du sommet, il leur faudra plusieurs jours d'adaptation à l'altitude avant de pouvoir gagner le sommet, a précisé M. Adhikari.
Le gouvernement népalais a donné l'autorisation à 290 alpinistes appartenant à 32 expéditions différentes d'escalader l'Everest durant la saison du printemps, qui s'achève dans quelques semaines. Quelque 150 exilés tibétains, dont de nombreux moines et nonnes, ont manifesté près de l'ambassade chinoise à Katmandou, criant "Tibet libre, nous voulons la liberté". Ils ont tous été arrêtés par la police népalaise. Selon R.P. Dhamala, un responsable de la police, il était probable qu'ils soient libérés avant la fin de la journée.
Le Népal a fait savoir qu'il n'autoriserait pas de manifestation contre des pays amis comme la Chine. La police népalaise a dispersé presque toutes les manifestations pro-Tibet organisées à Katmandou depuis mars.